C’est un enjeu dans chacune de nos réalisations, elles doivent être exemplaires tant en termes de consommation que de pollution lumineuse. La faune et la flore sont les premières victimes de la surabondance de l’éclairage non planifié. La scotophase (période d’obscurité d’un cycle jour/nuit) a tendance à se rétrécir pour nombre d’espèces. Elle modifie leur rythme biologique et leur comportement en altérant la communication entre espèces, les migrations, le système d’orientation, les cycles de reproduction ou encore le système proie prédateur.
La flore endémique et elle aussi concernée : éclairées en permanence, certaines espèces végétales voient également leur rythme biologique s’accélérer. Les algues et plantes par exemple ne bénéficiant pas de temps sombre suffisant effectuent une photosynthèse dégradée ou voient la durée de leur feuillage s’allonger. L’éclairage du Territoire ne doit plus être conçu de manière anthropique.
Les réservoirs de biodiversité et les corridors biologiques et écologiques sont nombreux à la Réunion et dans l’Océan Indien, nous devons les préserver. Notre stratégie de lutte contre la pollution lumineuse par le développement d’une Trame Noire (corridor où la lumière artificielle est limitée et ajustée par différents dispositifs : temporisation, détection de présence, éclairage à la demande, variation de température de couleurs) offre une signature sobre, résiliente et inclusive à l’éclairage d’une commune et participe ainsi pleinement à sa transition vers la ville durable de demain.